LEs légendes Ne Meurent Jamais !
Entends-tu le champ de Steenwerck qui déraisonne au loin. Dans ce lieu sauvage où ne poussent que le vent et la froidure. Où il n’y a…….Rien. Qu’une friterie, des champs et des ponts de TGV. Non il n’y a rien à Steenwerck ! D’ailleurs faut être complètement crétin pour aller passer année après année son week end de l'ascension à Steenwerck alors qu’on pourrait tranquillement savourer l’appel de l’été sauvage et tout puissant au bord de l’atlantique en buvant peinard une bière et se farcissant une bonne moule………………
Je me souviens de ces vingt derniers kilomètres, mes chevilles avaient disparues sous l’effet des tendinites. Mes mollets en étaient jaloux de cette envergure. Je ne les ai retrouvées que deux mois plus tard. Mais cela ne nous a pas abattus !
Je me souviens de cette occlusion, des soins continus, des vacances que je n’ai pas vécues, et de cette cicatrice de douze centimètres qu’ils m’ont laissé comme souvenir à l’étripage ! Mais cela ne nous a pas abattus !
Je me souviens de cette crise existentielle, de ces hectolitres de bières, des ces dizaines de pots de nutella, de toutes ces frites, de ce défonçage de gueule, de toute cette graisse répugnante emmagasiné le long des mois défilant, de cette agonie pathétique au bord du trottoir, la bave aux lèvres, le vomi au pied, lorsqu’il fallut remettre les baskets, ouais c’est sympa tu verras. Mais cela ne nous a pas abattus !
Je me souviens de cet éloignement, de cette disparition des ondes, de tout ce silence, de tout ce silence, de tous ces cauchemars, des profondeurs noires de la Quête. Mais cela ne nous a pas abattus !!
Je me souviens du Rag’ et de François à l’arrivée, m’attendant le sourire aux lèvres. Ah non il n’y a rien à voir à Steenwerck. Et ça tombe drôlement bien car on n’y va pas pour voir mais pour faire.
Entends-tu le champ de Steenwerck qui déraisonne au loin. Dans ce lieu sauvage où ne poussent que le vent et la froidure. C’est nous qu’il appelle mon frère !!!
Par-delà les monts et les veaux, et nos mères à tous, les grosses vaches, je fais le serment d’aller là où mes bâtons, ces deux fiers pieux à la puissante renommée dont les trépignements résonnent le long du Bas Coudray, me porteront.
Rien ni personne ne nous abattra tant qu’en vous nous garderons foi !
Entends-tu le champ de Steenwerck qui déraisonne au loin. Dans ce lieu sauvage où ne poussent que le vent et la froidure. C’est nous qu’il appelle mon frère !!!
Alors vers lui nous marcherons, vaillant, ou à peu près, courageux, on essaiera, libres et fiers comme des chevaux fougueux des Appalaches (je sais pas si y a des dada ds les Appalaches mais j’adore ce mot)(( et puis ils nous va trop bien huhuhuuuuuuuuuuuuu) les bâtons droits, la queue haute, et la crinière aussi, et nous pénétrerons ce terrible vent du nord de toute notre puissance !!!!
Nous affronterons la nuit, le gymnase, le nouveau circuit incompréhensible, nous affronterons les odeurs de fritures, les appels de la bière des flandres biens fraîches, les potes assis sur leur chaise couvant leurs hémorroïdes de sédentaires avec une volonté qui n’a de comparable que notre autocombustion proclamée. Et nous vaincrons ! EN marchant, en courant………….. En claudiquant, nous vaincrons !!!
hghj